Trail&CO

lundi 5 août 2013

Les aventures de Trail&CO dans le massif du Canigou

C'est par un beau week-end d'été que la bloggeuse Trail&CO se rendit dans les Pyrénées Orientales pour une nouvelle aventure : le Pic du Canigou, perché à 2786 m. Accompagnée de deux amies à elle, Coco et Céline, les trois jeunes femmes tenteront de braver tous les dangers pour venir à bout des 2500 m de dénivelé positif : traversée périlleuse de torrent, tête à tête avec les vaches des Pyrénées, désescalade d'une immense cheminée rocheuse, lutte nocturne et psychologique contre les ronfleurs et la terrible ascension jusqu'au sommet... avec pour équipement des sacs à dos de 9 à 12 kg, et seulement trois jours pour relever le défi : faire le tour et le sommet du Canigou.


Chapitre 1 : une ascension éprouvante
Les trois jeunes aventurières atteignirent Prades le vendredi en début d'après-midi. La chaleur était insoutenable, qu'une envie les titillait : monter en altitude pour s'affranchir des températures extrêmes du bord de mer. Mais elles ne savaient pas ce qui les attendait : une longue et éprouvante ascension pour atteindre le refuge des Cortalets à 2150 m.

Après une petite partie de 4x4 en Clio pour rejoindre le parking situé au-dessus du col des Millières, l'appel des ventres les obligea à faire une halte pique-nique avant de démarrer leur périple. Comme il était déjà apaisant d'être ici, loin de l'enfer de la ville ! Et puis ce fut le moment d'enfiler les sacs à dos... moment qui rappelait à nos trois randonneuses qu'elles n'étaient pas venues ici pour se reposer, mais bien pour transpirer.
Une petite piste forestière, montant progressivement, les conduisit jusqu'à une citerne où elles prirent un sentier balisé. Une ascension douce et progressive d'abord, le long d'un cours d'eau, puis très rapidement la pente s'accentua et devint très difficile à monter. Leur corps étaient d'ores et déjà mis à rude épreuve mais elles ne montraient guère de signes de fatigue, leur esprit voulant absolument atteindre le sommet tant convoité. Après trois bonnes heures d'effort, elles atteignaient enfin le col de Voltes, où une pause photo s'imposa.





Un sentier plus large et beaucoup moins pentu a ensuite pris la relève, et menait doucement les filles jusqu'au refuge. Le panorama était déjà superbe, la végétation, verdoyante et fleurie, apaisait les esprits et redonnait du baume au coeur. Et puis, après 4h30 d'effort, les Cortalets étaient là, juste devant elles comme une oasis au milieu d'un désert.




Un endroit charmant, au pied du Pic du Canigou, près d'un lac, avec vue sur la vallée. Mais la nuitée à 19 euros avec douche chaude était un peu trop cher, sans compter que l'accueil n'a pas été des plus aimables et qu'aucune cuisine n'était à disposition des randonneurs ne voulant pas prendre de demi-pension. La soirée fut tout de même un bon moment partagé, entre les filles, mais également avec les autres randonneurs de passage. Ainsi, Fanny a pu profiter d'un morceau de fromage en échange d'autres victuailles :-)


Chapitre 2 : le sommet tant convoité

Au petit matin, le vent soufflait fort sur le refuge des Cortalets. Il était temps de se préparer pour l'ascension du Pic du Canigou. Un petit-déjeuner pris au chaud à l'intérieur, et les filles se mirent vite en route.
Le soleil levant éclairait le sommet visé quand elles passèrent près du lac voisin. Le sentier offrait un panorama exceptionnel avec vue sur tout le massif du Canigou et la vallée en contre bas. Il montait d'abord progressivement, mais plus les filles approchaient du sommet, plus la pente devint pentu et  le parcours escarpé.
Après quelques heures d'effort, la table d'orientation et la si célèbre croix du Canigou apparaissent... Quel spectacle à 2784 m ! Mais un spectacle en plein air puisque le vent soufflait très fort, il était impossible de s'éterniser là-haut...




Mais la descente n'allait pas être de tout repos... Le passage le plus difficile se trouvaient là, juste devant nos courageuses aventurières qui allaient devoir redescendre le long de la terrible cheminée... un passage rocheux à la verticale, qui a de quoi impressionner puisque ça ressemble davantage à de l'escalade que de la randonnée. Ce fut une épreuve éprouvante pour certaines mais toutes en sont finalement venues à bout.















La suite du parcours jusqu'au second refuge était fort agréable, en descente, avec une succession de petits ruisseaux à traverser, dans des alpages d'abord, puis en sous bois ensuite.







Et puis, comme à chaque fin de journée, l'arrivée tant attendue au refuge... Le refuge de Mariailles était un très bel endroit, situé dans un cadre superbe, et tenu par une équipe fort sympathique ! Les filles s'y sentirent tout de suite à leur aise, surtout après une journée pareille ! Un thé glacé maison suivi d'une douche revigorèrent les trois jeunes femmes.


Lors d'une petite promenade ayant pour but l'élimination de l'acide lactique accumulé dans les muscles pendant la journée, Coco et Fanny firent une très belle rencontre, celle de Roger, Jérémy et Kouma, tous trois de bons traileurs ! Ils parlèrent ensemble de trail, de rando, de montagne tout simplement, c'est ça aussi partager sa passion.
Coco et Céline s'endormirent très vite, mais Fanny se releva, faute de trouver le sommeil, pour aller regarder le coucher de soleil. Ce fut, malgré la fatigue, une nuit mouvementée et fortement animée par les ronfleurs...



Chapitre 3 : le retour à la civilisation
Une grosse journée attendait les filles, elles se levèrent donc aux aurores. Elles empruntèrent dans un premier temps le même sentier balisé que la veille, en légère montée, puis après la périlleuse traversée d'un torrent, elles rejoignirent le GR10 - Les Balcons du Canigou. Un sentier plus ou moins à courbe de niveau avec de très jolis points de vue jusqu'au Refuge de Bonne Aigue.

De là, elles quittèrent le sentier balisé, et prirent la piste forestière peu empruntée jusqu'à trouver un sentier partant sur la gauche pour gagner le Pic Cogoulo, méconnu des touristes mais très apprécié chez les locaux. Au Pic Cogoulo se trouvait une petite boîte au lettres, comme perdu au milieu de nulle part, où chacun peut laisser sa trace en inscrivant quelques mots sur un cahier. Ce fut aussi l'occasion de faire une jolie pause photo.











Ce fut la dernière descente, un peu douloureuse pour les articulations, mais très plaisante au milieu de la verdure. Une petite halte au bord d'une rivière eu permis de rafraîchir les gambettes de nos trois valeureuses randonneuses.


Et puis ce fut la fin... la fin de trois belles journées d'effort dans un cadre exceptionnel agrémentées de belles rencontres et de partage. Une aventure qui restera à jamais graver dans les mémoires...

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